Vélocipédistes, méfiez-vous ! Madame Grouwels veut votre mort !
On s’explique : le projet funeste de supprimer tous les cyclistes de Bruxelles est l’œuvre du prédécesseur de la petite reine de Brussel, le très fourbe mais socialiste Pascal Smets. C’est lui qui a imaginé de faucher les deux roues comme on attrape les souris. Son piège : dessiner des petits vélos sur le macadam des pires rues de la capitale, les plus étroites, de préférence à contre-sens, pour que les cyclistes, leurrés, se croient en sécurité et filent droit sur le capot des automobilistes lancés dans une rue qu’ils pensaient à sens unique.
Mais les efforts de Pascal Smets n’ont pas été totalement couronnés de succès. Le nombre de blessés graves à vélo n’a augmenté que de 100 % en trois ans (de 2008 à 2010) alors qu’il y a de plus en plus de cyclistes au milieu du trafic.
Un esprit simple dira que pour favoriser la circulation sans risque des deux roues, il suffit de créer des pistes cyclables isolées de la route. C’est d’ailleurs ce que prétend avoir fait M. Smets : « j’ai fait construire 82 km de pistes cyclables », a annoncé l’ancien secrétaire d’état bruxellois. « Vilain menteur ! » s’est écrié sa blonde successeur. Pascal Pinocchio Smets n’a créé que 9 km de parcours protégé ! Tout le reste de ses flatteuses statistiques comptabilise les fameux pièges à vélos, rues peintes ou passages de bus, de vrais couloirs de la mort !
Brigitte Grouwels n’a pas renoncé à poursuivre les ambitions de son prédécesseur. Avec la complicité de son collègue, Bruno de Lille, le Groen de la mobilité. Bonne façon en passant d’éliminer le trop plein de francophones de la capitale flamande.
Profitant d’une modification surréaliste du code de la route, elle se propose d’autoriser les amateurs de petite reine à foncer allégrement vers le crash : désormais, les cyclistes ne devront respecter ni feux rouges, ni sens uniques. Pour le vélo, fini le code de la route -ce qu’avaient déjà compris quelques casse-cous sans attendre la nouvelle loi.
Grâce à cette mesure, les desseins de P. Smets seront enfin accomplis : on doute qu’un seul cycliste survive à l’aventure.
Dans la foulée, on se débarrassera aussi des piétons, ces mammifères candides mais un peu encombrants, qui pensent avoir le droit de traverser quand le feu est vert alors qu’ils ont tout juste le droit de se faire faucher par les cyclistes. Ce n’est que justice : Alfred Jarry, grand vélocipédiste devant l’Eternel, écrivait il y a un siècle déjà : « Les piétons sont de véritables dangers publics car on les autorise à circuler librement sans permis, ni frein, ni grelot. »
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