QUICK ET FLUPKE. LE RETOUR.

   Vous vous souvenez des exploits de Quick et Flupke ? Sous la plume alerte d’Hergé, les deux ketjes de Bruxelles, de sales moutards il faut l’avouer, multipliaient les actes de vandalisme. Des briques ou des ballons dans les vitres des voisins, des passants renversés par leur caisse à savon ou leur traineau, de la peinture klachée sur les murs, des grosses femmes assommées ou écrasées. Sans parler des agressions physiques, particulièrement sur le flic de quartier, le pôvre agent n°15, leur souffre-douleur. 

  Avouez que leurs stût vous ont bien fait rire, que vous n’aviez aucune pitié pour leurs victimes. Eh bien, met’nant, toutes ces kluuterâ, c’est fini ! C’est ce que Quick a promis, juré-craché, depuis qu’il est devenu un grand gamin et fier avec ça. Et même ministre, tenez. Oué, le roi (Flupke) lui a fait jurer toute sorte de bazars dans les deux langues mais pas en bruxellois. Quick a promis qu’il serait désormais un dikke nek toujours propre sur lui et qu’il ne ferait plus honte à sa maman. Sauf qu’à peine nommé, crac, Quick s’est remis à faire des bêtises. On ne change pas les bonnes habitudes.  

Faut-il que Quick ait oublié toutes ses aventures pour proclamer l’interdiction de se promener en rue pendant trois ans à tous ceux qui ont jeté des briques dans les fenêtres des voisins, klaché sur les murs, renversé les passants, surtout les vieilles trut, assommé ou secoué les flics comme de vieux pruniers. Bref tout ce qu’il faisait quand il était snotneus. 

Amaï ! S’il fallait condamner Quick pour toutes les omnuzelderâ qu’il a commis avec Flupke jadis, not’ pôv minist’, il est bon pour rester enfermé jusqu’à sa mort à regarder les autres défiler sur son écran de télé.  

Et il a pensé à la manière dont les ayoen vont appliquer sa bête loi ? Comment l’ageïnt n°15 par exemple va s’y prendre pour vérifier pendant une manifestation qui c’est qui a le droit de crier dans la rue et qui c’est qui devait rester dans son oeïske ? Vous le voyez demander ses papiers un par un aux vingt mille peï et meï qui sont là à hurler autour de lui et à agiter des calicots ? Bonne chance ! A mon avis, c’est une nouvelle kroêmerâ de Quick pour faire rire ses lecteurs. 

On ne va pas lui reprocher d’avoir des remords à propos de toutes les espiègleries qu’il a commises quand il n’était qu’un schoppeke. On comprend aussi qu’il a ses nepkes, ses bichkes en écoutant à la radio tous ces schieve lavabos de syndicalistes qui n’arrêtent pas de le critiquer mais, kâ même, lui qui est passé par la case avocat, il doit savoir que sa loi c’est juste des zieverderâ ? Même les peï du conseil constitutionnel français ont effacé cette disposition quand le gouvernement de la république a tenté de la proposer. 

Allez, Quick, range tes bêtes papelards, et va retrouver Flupke pour une bonne partie de foot en attendant la victoire de l’Union…   

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