BART AU CONGO

30 juin 2030

L’arrivée du roi Bart 1er à Kinshasa est saluée par la presse comme le premier signe du réchauffement des relations entre la Belgique et le Congo depuis le remplacement à la tête de notre pays des Saxe-Cobourg par les De Wever.
Officiellement, cette visite coïncide avec l’entrée en lice des Diables rouges en Coupe du Monde de football, organisée cette année par le Congo à l’occasion du septantième anniversaire de l’indépendance. C’est la première fois depuis 2002 que des footballeurs belges participent à nouveau à la prestigieuse compétition. Réjouissons-nous plutôt que d’écouter les mauvaises langues qui murmurent que les performances de nos joueurs sont la meilleure vitrine pour la qualité de nos laboratoires pharmaceutiques. Et saluons Paul Van Himst et Jean-Marie Pfaff qui ont réussi malgré leur âge à sortir notre pauvre pays de la léthargie dans laquelle leurs médiocres descendants les avaient plongés.
Mais la véritable raison du voyage du roi est plus politique que sportive. Bart 1er veut négocier avec le président Barak Kabila junior l’extradition vers la Belgique de son ancien premier ministre Elio Di Rupo et de son complice Yves Leterme, réfugiés au Congo depuis leur tentative de putsch.
On se souvient que les deux politiciens avaient échappé de peu à l’arrestation après leur condamnation pour atteinte à l’unité du pays et injure envers le chef de l’état par la Cour de sûreté de l’état présidée par Armand De Decker. Et qu’ils avaient réussi à gagner notre ancienne colonie qui leur avait accordé le statut de réfugié politique (après une pénible attente de deux ans dans le centre fermé de N’Dijili).
Lorsqu’il était monté sur le trône, le roi Bart 1er avait supprimé les régions, élargi Bruxelles à l’ensemble de la province de Brabant en déclarant lors de son grand discours dans le stade Karel Dillen que la confédéralisation du pays n’avait été « qu’une étape nécessaire mais dépassée dans le redressement économique de la Belgique » et qu’il était temps que « les régions s’évaporent dans la Belgique réunifiée afin d’atteindre la dimension nécessaire dans l’Europe de demain. »
« Vive la Belgique ! » avait-il conclu.
« Vive la république ! » avait crié le sénateur libéral Louis Michel, vite maîtrisé.
Les deux anciens premiers ministres belges avaient eux aussi réagi de façon violente. Conspirant contre le nouveau roi, pourtant soutenu par la majorité de la population, ils avaient créé la Nouvelle Alliance Wallonie-Flandre, la N-VAW, avec pour programme l’éclatement du pays et l’indépendance de ses trois anciennes régions.
Heureusement, le roi Bart 1er avait mis fin à leur agitation et ordonné l’interdiction de tout parti séparatiste, anti-belge ou anti-royaliste.
On ne doute pas que l’amitié retrouvée entre Bart et Kabila jr permettra de mettre un poing final à l’escapade désespérée de ces deux terroristes.

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