MARS-AVRIL 2023

A l’occasion de la parution de son nouveau roman CLANDESTINE

_ A Bruxelles, le jeudi 9 mars à la librairie Filigranes 
39-42, avenue des Arts (Madou)
A 18 h. Alain Berenboom sera mis sur la sellette par Michel Claise
 
_ A Liège (changement de date et de lieu) :
A la Librairie Livre aux Trésors
27, place Xavier-Neujean
Le jeudi 23 mars à 18 h 30
En compagnie de Pierre Kroll
 
_ A Charleroi, le mercredi 5 avril à 18 h.
À la Librairie Molière
68, boulevard Tirou
En compagnie de Nadine Monfils qui présentera sa nouvelle enquête des Magritte Leffe-toi et Marche »
 
_ A Paris le 7 avril à 19 h
A la Librairie A la Bicyclette bleue,
45, rue Pelleport- 75 020
En compagnie d’Armand Nihoul et de Dominique Van Cotthem
 
CLANDESTINE….  Un avant-goût : 
Un beau matin de 2005, Iulia, une jeune Russe débarque dans le cabinet d’un avocat bruxellois, Me Cyrille Biederman, qui ne croit pas un mot de son histoire.
Elle serait traquée par le président Poutine, échappée d’un centre de détention à Bruxelles et piégée dans un scandale politico-sexuel à Moscou dont Poutine serait le cerveau.
Logée chez la mère de son avocat, elle noue avec cette vieille Russe juive et communiste une étrange relation.
CLANDESTINE est un roman d’espionnage dans la nouvelle Russie, belliqueuse et énigmatique. Roman politique, burlesque mais aussi tendre, et passionnant, cette CLANDESTINE secoue, intrigue, fait rire. Et plonge dans une actualité brûlante.   

GUIGNOL 2.0

Je me souviens des débats présidentiels de jadis. Deux messieurs chics qui avaient l’air vieux, même quand ils étaient dans la force de l’âge, s’échangeaient des propos sérieux d’un ton pédant. On sentait qu’ils sortaient des mêmes écoles, fréquentaient les mêmes dîners en ville et s’amusaient de la même façon à participer à ces joutes soigneusement chorégraphiées. Ils maniaient le fleuret et reculaient à la première éraflure avant de reprendre le combat, toujours aussi policés.

De la cuisine un peu lourde du terroir qu’ils nous offraient ces soirs-là, ne restait qu’une bouchée, une formule : « vous n’avez pas le monopole du cœur », « l’homme du passif », etc. C’était bien balancé mais un peu court question humour.

Quand une dame est apparue dans la distribution, on a cru un moment que l’on allait sortir de ce club british policé. « Calmez-vous, madame Royal ! » soufflait Sarkozy faussement flegmatique. « Non ! Je ne me calmerai pas ! » Répétées plusieurs fois ces répliques laissaient augurer avec ces deux-là une bonne tranche de rigolade. Las ! Ils sont vite retombés dans la routine et les codes de l’exercice.

Entre temps, la télé a changé. « Au théâtre ce soir » a été remplacé par les Guignols de l’info. Aux « Incorruptibles » (un mot désormais peu vendeur) a succédé « Loft story »  et les reality shows. L’homme très moyen, la ménagère de moins de cinquante ans ont renvoyé les stars irréelles dans leur vieux monde tandis que les débats politiques étaient remplacés par les numéros d’humoristes. Le citoyen découvrait les principales aspérités des programmes politiques à travers les caricatures qu’en faisaient avec talent Alex Vizorek ou  Charline Vanhoenacker (« De tous les comiques de la Gaule, les Belges sont les meilleurs », remarquait déjà Jules César). Conséquence, le débat Hollande-Sarkozy frôlait l’ennui et la télé vintage de papa.

Cette semaine, après une renversante campagne électorale 2.0, qui tenait plus du feuilleton  romanesque farfelu que de la politique, on a assisté en France à un débat présidentiel d’un nouveau type. Les protagonistes qui avaient assimilé les évolutions des séries (et leur surenchère dans le genre gore), l’explosion des comiques et l’envahissement des écrans par les « vrais gens », s’en sont donnés à cœur joie pour renverser la table.

Plus d’épées mais des kalachnikovs, plus de petites formules distillées pour les livres d’histoire mais des invectives inspirées des tweets de Donald Trump, et paf ! je te fous sur la gueule et bing ! dans le bas-ventre et vlan ! va voir chez Merkel si j’y suis !

Le chômage est au sommet en France. Si les candidats à la présidence prennent la place des humoristes, chansonniers et héros de feuilletons et de télé-réalité, c’est sûr que tous les records vont encore être pulvérisés. Sale temps pour les artistes.

 

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